Le télex SP5 était vraiment très sale, feuilles mortes, humus, poils d’animaux, graisse séchée… Je n’ai pas eu d’autre choix que de démonter au maximum l’appareil. Par chance les différents mécanismes ne sont pas synchronisés entre eux : il y à des embrayages séparés sur chaque mécanisme. Et une confirmation importante pendant le démontage : toutes les pièces et les ressorts sont bien là.
Pour le nettoyage du savon noir, du vinaigre, et même de l’essence pour certaines pièces ont été utilisés. Ne pas oublier beaucoup d’huile de coude. Le résultat n’est pas parfait mais c’est correct.
Voyons les différentes pièces extraites en commençant par le mécanisme de sérialisation. On y distingue 10 contacts : deux pour la polarité, un contact emission-réception, 1 pour le bit de start, 5 pour chacun des bits de données, et enfin 1 pour le bit de stop. L’axe interne enclenche les contacts dans l’ordre et chacun pour un temps donné.


Le mécanisme d’émission de l’indicatif est certes complet mais il manque la pièce sur laquelle l’indicatif est encodé. Pas d’indicatif donc …


Le mécanisme de lecture des barres de l’emmagasineur détecte la position des barres et actionne 5 contacts qui sont branchés au sérialiseur.



Le mécanisme de régulation ajuste la vitesse du moteur vers trois arbres ayant chacun une vitesse différente. L’un alimente le mécanisme de sérialisation, un autre alimente le mécanisme de réception et de transfert, le dernier est branché au mécanisme d’émission de l’indicatif.





Le mécanisme de réception et de transfert, avec les barres de l’emmagasineur qui y sont attachées, est un mécanisme parmi les plus sensibles, il est actionné par trois sources selon le cas :
- Par l’électro-aimant lorsqu’on reçois un caractère (transfert série par le dessus)
- Par le clavier lorsqu’on en envoie un (transfert parallèle par le dessous)
- Par le mécanisme d’émission de l’indicatif (transfert parallèle par le coté)
Chacune de ces trois sources déplace directement ou indirectement les taquets de transfert puis cette position est transmise aux barres de l’emmagasineur. Les fentes sur ces barres sont prévues pour ne laisser qu’une et une seule barre d’impression descendre à la fois.
C’est ce mécanisme, partagé entre l’émission et la réception, qui limite le fonctionnement au « half-duplex ». Cela permet cependant de pouvoir tester la mécanique de la machine indépendamment de sa partie électrique, un peu comme une machine à écrire.




Le châssis à donc été nettoyé de la plupart de ses pièces.


Un contacteur qui se connecte au mécanisme de sérialisation, et une boite pleine de pièces à remonter…


J’ai oublié de prendre le clavier et le module d’impression en photo séparément.
Pour le clavier, lorsqu’on appuie sur une touche, la barre de fixation sur laquelle est cette touche descends, elle croise la position de 5 paires de barres de codages perpendiculaires. Ces barres de codages dont dotées de fentes agencées de telle sorte que chaque touche enfonce exactement 1 barre par paire. Chaque paire de barre de codage est constitué d’une barre pour coder un « 0 » et d’une autre pour coder un « 1 ». Une dernière barre complètement pleine, détecte l’appui sur n’importe quel touche et enclenche la transmission et l’impression.
Le bloc d’impression est similaire à de nombreuses machines à écrire. Pour faire simple, lorsqu’un caractère doit être imprimé une tirette enclenche le mouvement du moteur sur le mécanisme d’impression ce qui libère les barres de l’emmagasineur. Elles se placent alors dans la position des taquets de transferts ce qui permet à une et une seule barre d’impression de descendre légèrement. Cette descente lui permet d’être attrapée puis tirée par le levier d’impression situé dessous. Cela provoque le déplacement du marteau jusqu’au papier à travers le ruban encreur, et l’avancement d’un caractère.
Une fois remonté, et après pas mal de réglages, on progresse :



La partie mécanique n’est pas encore fiable mais on est arrivé au stade de la « machine à écrire », il faut maintenant refaire le système électrique …